Courage nono :rs:

Dans la catégorie des compactes BCBG, l’Audi A3 réalise un carton plein ! Chic, dynamique et superbement finie, comme toute Audi qui se respecte, elle se refait un petit lifting accompagné d’une cure de jouvence ! Au programme du menu, outre les habituelles retouches esthétiques, l’A3 voit son équipement complété, ses moteurs évolués et son châssis optimisé.

Présentation

La chose était prévisible : après la présentation de l’Audi A3 cabriolet arborant un faciès un peu différent, le constructeur aux quatre anneaux a décidé de faire profiter les A3 et A3 Sportback de ce nouveau visage. On remarque les optiques modifiées, adoptant maintenant des diodes lumineuses à usage diurne, un bouclier avant remodelé et une calandre revue. A l’arrière, même scénario, pare-chocs et feux sont également modifiés. L’A3 trois portes gagne 2,5 centimètres dans l’affaire et la version Sportback conserve les mêmes dimensions (4,29 m de long).

A l’intérieur, on remarque également quelques petits changements cosmétiques, destinés à donner une ambiance plus cossue. On note, pêle-mêle, quelques petites touches d’aluminium, un nouveau graphisme des cadrans et de nouvelles teintes intérieures…

Les motorisations ne changent quasiment pas, se révèlent juste un plus sobres qu’auparavant. Le 1.6 essence de 102 chevaux, s’il est accouplé à la boîte manuelle à 5 rapports, peut maintenant carburer à l’E85. Le 1.9 TDI, réputé pour être sobre comme un chameau, voit sa consommation encore abaissée et descend maintenant à 4,5 l/100 km. Les 2.0 TDI (136, 140, 163 ou 170 chevaux) profitent naturellement de la rampe commune d’injection. Le 2.0 TFSI 265 ch de la variante S3 est maintenant disponible dans la version Sportback. Au chapitre de la transmission, on note la disponibilité de la nouvelle boîte S-tronic (anciennement DSG) à 7 rapports pour les 1.6, 1.4 TFSI et 1.8 TFSI.

Pour les versions à essAudi A3 et S3nce de plus de 160 chevaux et les 2.0 TDI, Audi propose en option la suspension « Magnetic Ride ». Déjà vue sur la TT, celle-ci permet de choisir entre deux modes de tarage d’amortisseur : normal ou sport.

Sur la route

Cette rampe commune (2.0 TDI) apporte un indéniable plus sur le plan de l’agrément de conduite. Plus souple et plus silencieux, ses montées en régimes semblent nettement plus linéaires. L’agrément de conduite en ville est tout autre, avec maintenant la possibilité de conserver le même rapport sur une durée plus longue.

Le 1.4 TFSI est venu ici dans sa livrée de base, à savoir celle de 125 chevaux. Et il est tout simplement épatant ! Sa sonorité rauque et raffinée s’accompagne d’une poussée convaincante et ce, quel que soit le régime ! De plus, sa consommation semble assez nettement mesurée. Un plaisir qui se savoure sur toute la plage d’utilisation ! Un bonheur ne venant que rarement seul, nous avons eu la chance de l’essayer accompagné de la nouvelle boîte DSG à 7 rapports ! Mariant avec toujours autant de bonheur douceur et rapidité, elle est la parfaite complice du petit mais bouillant 1.4 TFSI ! Mais tout n’est pas parfaitement rose, et on regrette une gestion perfectible en mode automatique, qui favorise un peu trop les bas régimes. De plus, regrettons que ces 7 rapports n’aient pas permis un meilleur étagement de la boîte, un trou entre les quatrième eAudi A3 et S3 cinquième rapports restant perceptible ! Mais au final, on ne retient que l’agrément étonnant de ce petit 1.4 l, qui fait des merveilles et de cette boîte, fulgurante dans ses changements de rapports, mais sans jamais compromettre la douceur et une progressivité bienvenue en zone urbaine. Malheureusement, nous n’en verrons probablement pas beaucoup sur nos routes, 95 % (voire 97 en Sportback) des A3 vendues sont en effet équipées d’une mécanique à allumage spontané !

Enfin, petite cerise sur le gâteau, nous avons pu prendre le volant d’une sulfureuse S3 à 5 portes ! Certes, la panoplie d’éléments spécifiques à ce modèle promet beaucoup (sièges baquets, jantes, sigles « S3 » éparpillés un peu partout,....), mais une fois la clé tournée, c’est un peu la déception : la sonorité du 4 cylindres au ralenti n’a rien pour vous remuer les tripes ! Une fois en mouvement, les choses s’améliorent, mais les grondements rauques du « 4 en ligne » survolté ne peuvent rivaliser en terme de musicalité avec les envolées lyriques d’un « bon gros 6 atmo ». Pourtant, pour pousser, il pousse ! Et sur toute sa plage de régimes ! Le châssis, avec ses quatre roues motrices, encaisse sans broncher les 265 chevaux et ne laisse pas une miette se perdre en patinage inutile sur le bitume ! L’efficacité et donc bien réelle, mais en ce qui concerne l’agrément de conduite, cela reste assez policé et éloigné de ce que propose une certaine concurrente à roues arrière motrices, plus caractérielle ! Bien éduquée, somptueusement finie, très performante et remarquablement efficace, la S3 régalera les cadres pressés !